Le Prix Pasquier Grenier récompense chaque année la restauration d'un édifice ancien de l'intra-muros de Tournai qui mérite d'être mise en exergue par sa qualité et/ou ses particularités. L'objectif étant d'encourager les propriétaires à préserver ou à réaménager leur bien dans le respect de son histoire.
Le bien doit se situer intra-muros. C'est surtout la façade du bâtiment, accessible à tous, qui est examinée. Le choix du lauréat s'opère selon les critères principaux suivants:
Toute candidature peut être introduite à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou sur support papier chez le président de l'ASBL Pasquier Grenier ; le dossier présentera brièvement les motivations du ou des propriétaires, les travaux réalisés, sans oublier le nom de l'architecte et des entreprises ayant ouvré sur le chantier, et sera accompagné de photos avant et après restauration.
Les dossiers pour l'attribution du prix 2017 doivent être rentrés pour le 1° décembre 2017.
Comme de coutume, l’association Pasquier Grenier a remis son prix de la (ou des) meilleure(s ) restauration(s) constatée(s) à Tournai au cours de l’année précédente. La remise du Prix de l’année 2018 s’est faite ce mardi 2 avril 2019.
Cette fois-ci, comme cela est déjà arrivé, deux prix ont été remis, récompensant des démarches similaires, mais néanmoins différentes par l’ampleur de la restauration et l’identité des maîtres d’ouvrage – un groupe industriel d’un côté, des particuliers de l’autre. Tous deux concernent des immeubles issus d’une période emblématique de l’architecture tournaisienne, celle de l’époque Louis XIV.
Le premier Prix a été remis à la Brasserie Haacht, pour sa restauration exemplaire de l’immeuble situé au coin des rues Dorez et Perdue, un imposant et rare témoin des maisons de style Louis XIV à deux étages jadis nombreuses en centre-ville avant le bombardement de mai 1940, dont le rez-de-chaussée fut adapté au XIXe siècle pour accueillir un café.
Le second prix a été remis aux propriétaires du la maison n° 10 de la rue des Filles-Dieu, une maison de style composite Louis XIV / Tournaisien à un seul étage, de celles qui font tout le charme de Tournai. Cette maison est une maison dite « de fondation », bâtie par libéralité privée en 1682 pour accueillir de jeunes femmes, comme l’indique la plaque gravée située au-dessus de la porte d’entrée.
Ce mardi 27 février 2018 dans les locaux de LOCI à Tournai a été remis le prix Pasquier Grenier 2017 pour la nouvelle construction en bois à la rue Haigne. Le fait d’avoir conservé et réutilisé un mur ancien et ses anciennes ouvertures, sans doute du XVIIe s., a particulièrement séduit.
Le Conservatoire de musique et rue de l’Hôpital Notre-Dame, 7
Chaque année depuis plus de quarante ans, Pasquier Grenier récompense une restauration remarquable d’un immeuble situé à Tournai. La valorisation du patrimoine de Tournai est en effet un enjeu majeur pour le développement économique, culturel et social de la ville.
Le 7 février 2017, deux prix ex-aequo ont été décernés, l’un pour une restauration publique, le Conservatoire de musique, l’autre pour une restauration privée, une maison louisquatorzienne de la rue de l’Hôpital Notre-Dame. Après les discours d’usage, une sympathique réception se tenait dans les locaux du Conservatoire.
La traditionnelle remise du prix Pasquier Grenier s’est déroulée le mardi 23 février dans la chapelle d’inspiration néogothique de l’école Don Bosco devant une assemblée venue en nombre.
Le prix a été décerné pour le bâtiment néogothique de l’institut Don Bosco au Boulevard Léopold. Il a été construit entre 1868 et 1870 par l’architecte Justin Bruyenne, élève de Bruno Renard, à l’initiative des frères Jules et Henri Desclée, propriétaires du terrain libéré suite au démantèlement de la muraille d’enceinte à cet emplacement.
A la fin des années 1880, Melle Colette Verdure, dame de bien de Tournai, souhaite ouvrir un orphelinat et le confier aux Salésiens de Don Bosco. Après diverses tractations, les dons offerts à l’Evêché au nom de son frère Charles, riche industriel décédé sans héritier, sont gérés par Jules et Henri Desclée et permettent l’inauguration en 1895 de l’orphelinat dénommé « Oratoire Saint-Charles ».
La lourde rénovation actuelle est le fruit d’un travail mené à bien grâce à la coordination de l’entreprise générale Vincent Lucas, ancien élève de la section construction. M. Lucas a fait appel à divers corps de métier de la région qui sont des anciens élèves de l’institut Don Bosco pour la plupart.
Les travaux ont duré trois ans (2012-2015). La volonté et le soin du propriétaire et de l’entrepreneur à conserver les matériaux anciens tout en s’adaptant aux contraintes dues à la destination des locaux sont clairement perceptibles.
C’était un fameux défi de respecter les mesures de sécurité imposées (construction d’un ascenseur greffé sur la façade donnant sur la cour et remplacement du plancher en bois par des poutrelles métalliques, hourdis et béton) ainsi que d’être performant quant à l’isolation : l’entièreté des murs a été isolée en les doublant par l’intérieur.
Dans le respect du bâti ancien, il a été décidé de démonter, nettoyer et remonter ou reconstruire à l’identique de nombreux éléments, dont les charpentes, la couverture, le mur de clôture ainsi que l’escalier intérieur.
Les voûtes intérieures ont été conservées et les imposantes façades en briques ont été nettoyées et rejointoyées à la chaux. Une girouette contemporaine a été posée à la pointe du clocheton et reprend l’emblème de la Congrégation des Salésiens, dont la communauté était présente à l’école jusqu’en 2009. Cet emblème est également visible sur les grilles du parking.
A titre exceptionnel, cette année, l'association a remis deux prix :
Un prix extra muros qui vient récompenser le travail accompli pour la ferme de beauregard, ou désormais la petite fabriek.
Son actuel propriétaire, la famille DECOSTER nous vient de la région de Courtrai. Celle-ci a transformée de fond en comble cette ferme du 17ème siècle, anciennement adossée au château de Froyennes tout proche, pour y accueillir un centre culturel ouvert à la fois sur les cultures du nord et du sud du pays !
Cette heureuse mixité, nous la retrouvons aussi dans un autre registre dans les choix de reconstruction qui ont été adoptés par les maîtres d'ouvrage et leur architecte Monsieur Stéphane MEYRANT :
Vous aurez tous été frappés par l'heureux contraste qu'offre les bâtiments anciens de la ferme et l'aile de style contemporain qui s'harmonisent avec bonheur.
Ce parti pris d'un mariage entre l'ancien et le contemporain est exemplaire de ce qu'il faudrait faire lorsque l'on intervient dans un milieu patrimonial ancien et qu'un manque doit être comblé.
Le prix 2013 a été décerné à l'ancienne cure de Saint Jean située rue des Croisiers, 1, à l'angle de la rue de la Galterie-St-Jean, propriété de M. Thierry et de Mme Aline Carbonnelle. D'une valeur de 625 euros, il a été gracieusement offert par la Confédération de la Construction du Hainaut qui soutient notre association dans le cadre de cette remise de prix.
Cet ancien presbytère de style tournaisien présente une ample façade du XVIIIème siècle en briques rejointoyées enduites d'un badigeon à la chaux. L'angle à pan coupé de la façade est marqué d'un chaînage alterné briques et pierres de Tournai. La façade latérale comporte deux travées semblables mais postiches.
La bâtière de tuiles plates épaisses est ponctuée de trois lucarnes à croupe. Il n'existait qu'une lucarne avant la rénovation mais la restauration de la charpente a mis au jour les traces de deux autres lucarnes préexistantes, ce qui a permis de les réhabiliter comme à l'origine.
La corniche à mutules bordant la bâtière a été entièrement reconstituée.
Le prix Pasquier Grenier 2012 est attribué à la maison « Aux scènes bibliques » rue de l'Hôpital Notre-Dame (style Louis XIV) – façades restaurées dans le cadre de l'aménagement du quartier dit cathédrale.
Discours de Mr. Benjamin Brotcorne lors de la remise du prix Pasquier Grenier 2012
Le 27 février 2013 Espace Wallonie Picarde à Kain
Madame la député fédérale,
Monsieur le député provincial,
Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les Echevins,
Mesdames et Messieurs les conseillers communaux,
Messieurs les directeur et présidents de la confédération de la construction du Hainaut,
Mesdames Mesdemoiselles Messieurs,
Chers amis.
J'ai le grand plaisir de vous retrouver dans ce cadre inédit de l'Espace Wallonie Picarde pour la remise du prix Pasquier Grenier. Comme chaque année, notre association décerne son prix à la rénovation la plus méritante d'un immeuble situé dans l'intra-muros tournaisien. Par ce prix, notre association poursuit les mêmes objectifs depuis presque 40 ans déjà, à savoir la sauvegarde et la promotion du patrimoine architectural de Tournai, un des plus riches de Wallonie. Je remercie d'emblée la confédération de la construction du Hainaut installée en ces murs, et son président pour leur soutien offert cette année lequel a permis le financement du prix Pasquier Grenier 2012. Mes remerciements vont également aux membres du conseil d'administration qui ont contribué efficacement à l'organisation de cette manifestation, et particulièrement Philippe Buterne, Benoît Dochy et Michel-Amand Jacques.
Rue des Récollets, 26
C'est le lundi 21 avril 1986 que notre présidente, Madame Claire Willaumez, a remis à la famille Dechaux le 'prix de 25.000 francs de la Fondation Pasquier Grenier pour la renovation du n 26- de la rue des Récollets.
Lorsqu'ils achetèrent, en 1983, la maison située au n 26 de la rue des Recollets à Tournai, Brigitte et Henri-Bernard Dechaux n'avaient pas froid aux yeux.
Construite en 1733, la maison avait subi l'usure du temps, et les aménagements de divers propriétaires.
La suite de la présentation dans un extrait du bulletin Pasquier Grenier numéro 22.
Quai Taille-Pierres, n° 22 style traditionnel - milieu du XVIIe s.
1982, une vieille bâtisse abandonnée depuis plus de 10 ans. Une étrange façade carrée, cachée sous d’épaisses couches de chaux...
Nous franchissons la vieille porte et c’est la désolation d ’un immeuble déserté qui, hiver après hiver, prend l’eau de toute part : plafonds effondrés, murs suintant d'humidité, le tout plongé dans une âcre odeur de moisissure. Un obscur couloir de 20 mètres longe le mitoyen et nous conduit à un petit escalier qui grimpe vers l ’étage en masquant partiellement la porte du petit jardin...
La suite de la présentation dans un extrait du bulletin Pasquier Grenier numéro 18.